Les États-Unis sont la première destination des exportations de l’Union européenne (UE) (hors Marché unique). Alors que les tensions commerciales transatlantiques s’accentuent, certains secteurs du Vieux continent sont particulièrement exposés à un risque de fermeture du marché américain.
Depuis sa prise de fonction, Donald Trump a laissé libre cours à sa « tariff mania », taxant certains pays et certains produits plus que d’autres, jusqu’à mettre en place des droits de douane réciproques. Il en résulte un large éventail de droits à l’entrée sur le marché américain.
Face aux menaces protectionnistes des États-Unis ou de la Chine ciblées sur des secteurs pesant lourd dans le commerce de certains pays de l’Union européenne (UE), celle-ci pourrait être portée à offrir un front uni en raison de la forte imbrication de ses économies.
La Chine domine le commerce mondial avec 730 produits pour lesquels elle assure plus de la moitié des exportations mondiales en 2023, bien plus que l’UE, les États-Unis et le Japon.
La Chine, en plus d’être parmi les principaux pays producteurs de minerais utilisés dans les batteries de véhicules électriques, en est aussi devenue, grâce à ses investissements massifs à travers le monde, le premier importateur.
L’essor du commerce international des produits de santé ne date pas de la pandémie de Covid-19, mais de la grande ouverture multilatérale aux échanges des années 2000. Les tensions protectionnistes qui s’installent depuis 2022 le freineront-elles ?
La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont révélé que les dépendances à l'importation, inévitables dans une économie mondialisée, pouvaient être source de vulnérabilités en cas de perturbations commerciales, surtout si elles sont concentrées sur un partenaire unique.